Bonjour à tous.
Après une préparation cahotique, j'ai décidé de frapper un grand coup. Une course de préparation me semblait une bonne solution. Après avoir consulté ce qui se passait dans le coin, je me suis décidé à faire un trail. Tant qu'à faire, autant en faire un grand...
L'infernal Trail des Vosges se déroule tous les ans à Saint-Nabord dans les Vosges (évidemment !) en Septembre. Deux ultra sont au programme (160 et 72km), un trail (30km), un run (9.5km avec obstacles) et un mini-run pour les enfants. Cette course m'a séduit et je me suis inscrit en dernière minute au 30km.
Donc me voici, au petit matin du Dimanche 8 Septembre 2013 devant l'expo et les zones de départ-arrivée.
Je joue un peu les fiers mais en fait, je me demande à quelle sauce je vais être mangé.
Pendant ce temps, des concurrents du 160km arrivent. Bravo à ces hommes et femmes qui ont bravé les éléments. Ils ont subi d'énormes orages pendant la nuit (pour info, la seconde sans dormir).
Puis, vint le moment de s'échauffer, de rentrer dans la zone de départ.
On est sous surveillance !
Et enfin, après une courte attente, le départ est donné !
Les premiers ... rapides, déterminés !
Les derniers, insouciants et nettement plus lents ... mais ça ne se voit pas !
Et la longue cohorte des couleurs s'étire pour sortir du Stade.
C'est après être sortis du stade que nous sommes entrés dans un autre monde. Pas de photos sur le parcours, veuillez m'en excuser. Voici toutefois le récit de ma course.
Avant le premier ravitaillement :
Insouciant et souriant, je travers le village avec la confiance du novice. Puis, nous sommes sorti de la civilisation en sommes entrés dans les bois... pour tomber sur une première montée ENOOOOORME ! Presque à quatres pattes, nous l'avont vaincue. Comme celle qui a suivi. Tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Au premier ravitaillement, un verre de boisson isotonique et quelques morceaux de bananes ont suffit à mon bonheur.
Entre les ravitaillements 1 et 2 :
Encore une fois, insouciant, je courait bien tranquille lorsqu'au détour d'un chemin,...on est reparti à grimper. Suant, grimaçant, mais victorieux ! Ensuite, la fatigue a commencé à s'installer. Les jambes deviennent moins souples, les muscles plus durs.
Après le second ravitaillement :
Je me suis dit : "Il vont nous refaire le coup de la montée un kilomètre plus loin !" ... vous savez quoi ? J'avais raison ! On en a bavé, mais encore une fois, cette montée fut vaincue. Je me suis dit que c'était bon, le plus dur est fait. Mon genou droit me fait souffrir mais on ne fera plus que descendre donc, ça devrait aller. Et au détour d'un cour de ferme ... un véritable mur où montent des dizaines de trailers !!! Un "Oh p.t.n !" m'a échappé, déclenchant les rires des spectateurs !
Cette montée m'a cassé, détruit ! Mon genou me faisait souffrir...mais je n'étais pas seul. Un ami de parcours, Eddie, m'a aidé, encouragé, tant et si bien que nous sommes arrivés dans le stade :
Nous avions souffert ensembles, nous avons fini ensembles ! Merci Eddie ;)
Fourbu mais heureux, je sais une chose ... je reviendrai l'an prochain !
Alors ? Infernal ? Oh oui ! Mais c'est tellement bon !
Bonne soirée et à bientôt pour la suite ;)
Didier Dozer